Cette esquisse à l’huile représente un bouquet dans un vase reposant sur une tablette s’élevant en diagonale du panneau. Le médium employé permet un jeu de transparence sur les pétales des fleurs représentées et la spontanéité de la touche donne un aspect sauvage à cette nature domestiquée, composée de roses, d’œillets et d’anémones.
Jean-François Eliaerts est un artiste belge qui expose régulièrement au Salon de Paris, de 1806 à 1848[1]. Il est né à Deurne, près d’Anvers et étudie à l’Académie d’Anvers où il fit la rencontre de Frédéric Ziesel (1757-1809) et de Pieter Faes (1750-1814) et se spécialise dans la représentation de natures mortes.
Dans les années 1800, il émigre à Paris et enseigne à l’Institut de la Légion d’Honneur et se distingue au Salon pour ses représentations de compositions florales. Il introduit la peinture de nature morte flamande de la seconde moitié du XVIIIe siècle aux visiteurs français et à ses élèves. Jusqu’alors, c’est l’influence combinée des natures mortes italiennes et flamandes du XVIIe siècle qui dominait dans les compositions de ses contemporains français.
Ses tableaux de fleurs s'inscrivent dans la tradition de la peinture florale du baroque tardif, telle qu'elle a été développée par Jan van Huysum (1682-1749) et reprise par Van Dael (1764-1850). Avec Pieter Faes et Joris-Frederik Ziesel, il est l'un des plus importants représentants de ce type de peinture en Belgique à l'aube du XIXe siècle.
Par sa composition massive et tourmentée, notre bouquet s’inscrit dans cette tradition.
[1] « Base de données « Salons et expositions de groupes 1673-1914 », salons.musee-orsay.fr, un projet du musée d’Orsay et de l’Institut national d’histoire de l’art soutenu par le Ministère de la Culture et de la communication, consulté le 11/01/2024.
You may also like