Native de Paris, Geneviève Magdeleine Rivière perd successivement ses deux parents pendant son enfance. Son père décède avant 1792, année du remariage de sa mère avec un militaire. Cette dernière disparaît seulement quelques années plus tard, en 1795, alors que Geneviève n'a que 13 ans.

Son parcours dans l'apprentissage du dessin et de la peinture ainsi que les motivations l'ayant poussées à exposer au Salon demeurent mystérieuses. Son maître n'a pas pu être identifié bien qu'elle se dise élève de "Griait, de l'ancienne Académie". Elle semble toutefois avoir été d'abord familiarisée avec l'art de la miniature comme en témoignent plusieurs exemples de l'époque révolutionnaire (Fig.4). 
Les signatures correspondent en tous point à celles inscrites sur les tableaux signés plus tardivement par l'artiste.

Geneviève Rivière participe successivement aux Salons de 1806, 1808, 1810 et 1812, exposant plusieurs portraits et scènes de genre.

Durant cette dernière année 1812, elle est chargée d’exécuter le portrait des deux jeunes sœurs Duval, filles du miroitier et inventeur Jacques-Charles Duval. Nous vous présentons aujourd'hui le portrait de la benjamine, Jeanne-Adélaïde, née en 1803 et ici âgée de 9 ans. 
Contrairement à son aînée, Virginie, représentée dans un jardin (Fig 3), Jeanne-Adélaïde est dépeinte en intérieur, s'apprêtant à jouer de la harpe.

Après cette date, l'artiste met progressivement terme à sa carrière officielle jusqu'à son mariage. Elle participe, pour la dernière fois, au Salon en 1819 ou elle expose une unique scène de genre. 
Ainsi, après son déménagement rue Sainte-Marguerite vers 1810, elle rencontre Jean-François Coffenée, passementier de la rue de la Roquette qu'elle épouse en février 1823. Il meurt l'année suivante, en octobre 1824.

Après la mort de son époux, Geneviève Rivière dirigera rue du petit-Bourbon un atelier de peinture pour jeunes personnes et dispensera également des cours particuliers à destination de riches dilettantes.

 

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