Du fait du décès précoce de son père, Jean-Baptiste Bosschaert grandit dans un foyer démuni et reste illettré jusqu’à l’âge de 17 ans. Il est placé en 1685 chez l’artiste Jan Baptist Crépu, où il étudie la peinture de fleurs jusqu’en 1688. Il est ensuite admis dans la Guilde de Saint Luc d’Anvers vers 1692-1693 et devient un artiste couru de la bourgeoisie locale. Il fait carrière dans la même ville et y décède en 1746.  

Dans son emploi de l’impasto, des couches épaisses de peintures déposées sur la toile et formant du relief, le style de son œuvre est un reflet des nouvelles techniques initiées par des artistes italiens tels que Mario Nuzzi et Michele Pace del Campidoglio. 

Notre tableau se démarque de la production habituelle de l’artiste par sa relative sobriété de composition. Ici, Bosschaert met à l’honneur une nature sereine, dépouillée du faste ornemental alors en vogue dans ce type de sujet. Le peintre substitue le traditionnel vase en pierre monumental, les colonnades classiques et les multiples guirlandes de fleurs à un délicat panier tressé, posé à-même le sol.

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