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Angélique Mongez

Étude du groupe de gauche pour les Sept chefs devant Thèbes.

Angélique MONGEZ (Conflans-l’Archevêque, 1775 – Paris, 1855).
Étude du groupe de gauche pour les Sept chefs devant Thèbes.
Vers 1825.
Pierre noire et encre brune sur papier.
H : 25,3 ; L : 19,2 cm.
 

 
 Ce dessin préparatoire présente quelques variations par rapport à la toile finale exposée au Musée des Beaux-Arts d'Angers, témoignant du processus de création de l'artiste et de sa réflexion menée autour de chaque détail. 

          Élève de Jacques-Louis David, mariée à un de ses plus proches amis, Angélique Mongez se dirige avec pugnacité vers une peinture d’histoire monumentale et complexe dès ses débuts. Lors de sa première participation au Salon en 1802, elle remet en cause le privilège masculin sur la peinture d’histoire monumentale en présentant un grand format, Astyanax arraché à sa mère. Reprenant le style de son maître Jacques-Louis David, elle s’attaque, qui plus est, aux thèmes les plus « masculins » que connaît la peinture d’histoire. De 1802 jusqu’à la fin de sa carrière publique en 1827, elle présente systématiquement à chaque exposition une peinture d’histoire mythologique de très grand format.  
Ses œuvres acquièrent rapidement la réputation d’ « illustrer le pinceau d’un homme ». Admiratif du succès de son ancienne élève, Jacques-Louis David, exilé à Bruxelles à partir de 1815, voit en elle une digne héritière de son art et il n’hésite pas à la promouvoir auprès d’illustres collectionneurs, dont le prince russe Nicolaj Youssoupov.

          Ultime chef-d’œuvre d’une carrière hors-norme, Les Sept chefs devant Thèbes (huile sur toile ; 1826 ;  H : 3,23, L : 4,25 m. ; Angers, musée des Beaux-Arts), présenté au Salon de 1827, constituent l’œuvre la plus ambitieuse de l’artiste. Le sujet martial est prétexte à la représentation de deux nus masculins, l’un de face et l’autre de dos. 
Notre dessin, concentré sur le dos du protagoniste principal dont l'attitude est une reprise du Romulus des Sabines de David, témoigne de l'attrait appuyé de Mongez pour la cambrure masculine.
Déjà, à l’occasion du Salon de 1814, le Journal de Paris mettait en lumière les soins que l’artiste donne à « arrondir, embellir, et offrir toutes entières à notre regard, certaines formes que le valeureux Persée ne montrait sûrement pas à l’ennemi ».

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