Le tableau, exposé au Salon de 1844, figure au sein du livret sous le numéro 1117, accompagné d'un long extrait de La Vie des Saints du père François Giry expliquant le sujet.
Les deux jeunes femmes, Cyr et Marane, sont des religieuses venant de Bérée en Syrie au Ve siècle. Elles choisissent de vivre dans une réclusion stricte, emmurées, et n’ayant pour seul contact avec l’extérieur qu’une fenêtre par laquelle des fidèles pouvaient communiquer. Elles vécurent quarante-deux ans dans une ascèse totale. La composition reprend les éléments décrits dans “La vie des Saints” du père François Giry ; les protagonistes sont vêtus sobrement, accompagnés des attributs de leur vocation : la vanité, le crucifix et les écritures saintes.
À dessein, la perspective de la cour est traitée de manière archaïsante, rappelant l’art des primitifs. Augusta Lebaron s’inscrit ainsi dans le genre historique en vogue depuis les années 1830, digne héritière de Robert-Fleury, son maître en peinture.
Le choix du sujet, peu commun, laisse transparaître la volonté de l’artiste de montrer une certaine érudition religieuse. Augusta Lebaron-Desves a d’ailleurs présenté plusieurs sujets religieux lors de ses présentations au Salon et gagne une médaille de seconde classe en 1839.
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